L’achat d’un camion rôtisserie semble simple, mais ce n’est qu’une apparence. Les porteurs de projet ambitieux peuvent tomber dans des pièges s’ils commettent les 5 erreurs qui suivent : ils ne définissent pas leur concept, prennent un camion qui ne respecte pas les normes, font leur choix sur la base des prix, n’exigent pas les documents administratifs obligatoires, ne font pas d’essai avant l’achat du camion. Les détails.
Erreur 1 : Acheter une rôtisserie ambulante sans avoir défini votre concept
La détermination du positionnement commercial doit toujours précéder la signature d’un contrat d’achat, peu importe l’enthousiasme du moment. Que signifie « définir le concept » ?
A faire : Définissez votre modèle économique
Calculez le nombre hebdomadaire de marchés, foires ou emplacements privés visés, car cette donnée vous permet de déterminer le chiffre d’affaires prévisionnel.
Précisez ensuite le tarif public, la marge souhaitée et le nombre de pièces cuites par service pour éviter un retour sur investissement décevant. Grâce à cette précaution, vous êtes capable de prévoir les dépenses de carburant, le coût du gaz/électricité et vos charges de personnel.
A faire : Structurez l’offre culinaire
Listez les accompagnements, sauces ou formules famille avant même de visiter un showroom, puisque leur préparation exige du matériel, dont des plans de travail adaptés. Un food-truck rôtisserie prévu pour seulement du poulet, par exemple, ne dispose pas toujours de bacs à la norme.
Lorsque vous savez ce dont sera composée votre offre culinaire, vous protégez votre trésorerie, car vous ne vous lancerez pas dans des aménagements inutiles ni, au contraire, incomplets.
Erreur 2 : Prendre un camion rôtisserie non conforme aux normes
Une rôtisserie ambulante doit respecter des exigences sanitaires et sécuritaires légales sous peine de fermeture suite à des contrôles des autorités.
A faire : Contrôlez le respect des obligations en matière d’hygiène et de sécurité
Surface lisse, plancher antidérapant et ventilation haute efficacité figurent parmi les incontournables, au même titre que l’eau chaude sous pression. Pour être sûr que la conformité aux normes et règlements est au rendez-vous, adressez-vous uniquement à un constructeur qualifié UTAC. C’est le cas du fabricant Les Magasins de la Route qui, en plus, vous fait des installations vous permettant d’obtenir l’homologation VASP. Cette homologation vous permet de montrer aux autorités et au public que vous respectez les normes d’hygiène et de sécurité. Elle prouve que le constructeur de votre camion magasin a respecté les règles techniques et sécuritaires, que le véhicule est conforme au Code de la route.
A faire : Vérifiez les installations (conduites de gaz, câbles électriques, etc.) du camion rôtisserie
Des détecteurs de fuite, un coupe-circuit accessible et un extincteur adapté aux graisses brûlantes constituent un trio indispensable. Leur présence est non négociable. Assurez-vous que l’évacuation des fumées se fait à la hauteur minimale recommandée et ne gêne ni le personnel ni le voisinage. Sans ces précautions, votre véhicule rôtisserie s’expose à des immobilisations, qui plomberont sa rentabilité, suite à des contrôles des autorités.
Erreur 3 : Choisir un camion rôtisserie uniquement en fonction du prix
Le prix du camion rôtisserie, qu’il soit flambant neuf ou d’occasion, ne doit pas être votre seul facteur de décision. Vous devez également prendre en compte d’autres critères :
A faire : Évaluez la qualité et fiabilité des équipements de votre rôtisserie ambulante
Inspectez la qualité de l’acier et la puissance des moteurs d’entrainement des broches qui tournent plusieurs heures d’affilée. Un camion de rôtisserie premier prix consomme parfois davantage de gaz et nécessite beaucoup d’entretien, ce qui gonflera vos dépenses mensuelles. Ces coûts sont invisibles lors de l’achat.
A faire : Comparez les garanties et la qualité des services après-vente
Vérifiez sur combien de temps le fabricant prend en charge le remplacement des pièces, la main-d’œuvre du technicien et les frais de déplacement du technicien jusqu’à votre camion. Renseignez-vous sur le temps qu’il leur faut, en moyenne, pour intervenir quand vous signalez une panne. Dans la mesure du possible, contactez des commerçants qui possèdent déjà ce type de camion rôtisserie (clients actuels du constructeur) et demandez-leur si, lorsqu’ils ont eu une panne ou une question, le constructeur a réagi rapidement : prise de rendez-vous, envoi de pièces, dépannage sur place, etc.
Erreur 4 : Oublier de demander les documents essentiels
Lorsque vous avez tous les documents officiels en règle, vous rassurez les partenaires dont vous dépendez (les banques, les compagnies d’assurance et les municipalités où vous allez stationner). Puisqu’ils savent que votre camion rôtisserie est légal, sûr et bien entretenu, ils seront plus enclins à vous accorder un prêt ou un financement, à vous proposer une assurance adaptée, à vous délivrer les autorisations de vente sur la voie publique, etc.
A faire : Vérifiez les pièces de conformité
Avec les spécificités du camion rôtisserie, vous devez être en mesure de faire une demande de carte grise VASP. Contrôlez l’existence du rapport de passage au banc frein. En principe, ce document est remis après qu’un véhicule a été testé sur un banc de freinage (une machine qui mesure la puissance et l’équilibrage des freins sur chaque essieu). Il prouve que les freins du camion répondent aux exigences légales de sécurité.
Dans la mesure du possible, demandez à consulter le certificat de conformité des équipements gaz et les notices d’utilisation détaillées. L’objectif est de fournir tous les justificatifs et de faire toutes les vérifications techniques exigées par l’administration pour établir la carte grise et procéder à l’immatriculation.
Si votre dossier est incomplet, l’administration peut vous demander de faire des régularisations : fournir les papiers manquants, faire un contrôle complémentaire, payer des frais, etc. Si les manquements sont trop importants, elle peut refuser l’immatriculation et ne pas vous remettre de carte grise. Sans compter que les mairies ou préfectures risquent de refuser, ou de retarder, les autorisations qui vous permettent de vous installer sur un marché, une foire ou tout autre emplacement public. C’est là tout l’intérêt de confier la fabrication de votre camion à un opérateur qualifié UTAC : l’immatriculation du camion est instantanée.
A faire : Intégrez des détails dans le contrat
Lorsque vous commandez un véhicule personnalisé, précisez noir sur blanc le nombre exact de broches, la capacité du groupe électrogène et les délais de livraison. Insérez des pénalités si le constructeur dépasse l’échéance, car un lancement retardé signifie un manque à gagner. Gardez chaque avenant signé pour prouver la responsabilité en cas de litige.
Erreur 5 : Ne pas tester l’équipement avant l’achat du camion rôtisserie
Grâce à un essai complet, vous saurez si :
- le camion rôtisserie peut « produire » la quantité de poulets que vous prévoyez chaque jour ;
- l’espace et l’ergonomie permettent à l’équipe de travailler sans fatigue ;
- le nettoyage, le vidage des graisses et les petites vérifications techniques sont rapides et simples à faire chaque soir.
- etc.
A faire : Contrôlez la performance thermique du camion
Allumez tous les brûleurs, mesurez la montée en température et observez la répartition de la chaleur sur chaque broche. Une cuisson inégale fatigue votre personnel, allonge le temps de service et ternit votre réputation auprès des clients.
A faire : Evaluez l’ergonomie générale
Montez, descendez et circulez à l’intérieur du camion, car même vingt centimètres manquants risquent de rendre les mouvements/gestes/manipulations inconfortables.
Vérifiez l’accès aux prises, l’ouverture des portes frigorifiques et la visibilité de la vitrine. Un véhicule rôtisserie réellement pratique empêche la fatigue de s’installer, améliore la cadence et motive vos équipes.
